eloge de l'ouverture
Dans l’optique systémique, on considère qu’une planète, un organisme, une cellule ou une personnalité sont des systèmes, et qu’ils ont un but : durer. De plus, ils ne pourraient fonctionner si leurs éléments constitutifs n’étaient pas en étroite interaction, et si l’ensemble n’entretenait pas lui-même une relation permanente avec son environnement. On dira de tels systèmes qu’ils sont ouverts. Or, c’est cette ouverture, cette possibilité de modifier l’extérieur et d’être modifié en retour, qui les rend vivants. Les systèmes ouverts et vivants ont une très faible entropie. En d’autres termes : ils sont sains et durables. C’est ce qui les distingue des systèmes fermés. On peut dire, d’une manière générale, que plus un système est simple et fermé, moins il peut évoluer. Une famille, par exemple, connaîtra d’autant plus de crises, voire d’effondrements, qu’elle sera fondée sur des principes simplistes, et refusera d’entretenir des relations avec l’extérieur. En deux mots : un système ouvert donne autant qu’il reçoit. A l’inverse - passez-moi l’expression - un système fermé est constipé. Pour lutter sainement contre la dégradation exercée par le temps, un système doit donc se laisser traverser par un flux, admettre information, énergie et matière en provenance de son environnement, et pouvoir expulser les déchets. A défaut de quoi, il consommera son énergie interne et mourra. Ceci est aussi valable pour la société ou n’importe quel groupe, familial ou professionnel, que pour l’individu, son organisme physique, son psychisme ou son intellect...